#I
Un beau jour sur un rafiot craquantde la coque au fond.
Pour partir je travaillerai dans la soute à charbon
#II
Tous les gens de Paris sont partis
Les flots et l'écume qui moutonne
Ne font plus en esclaves gentils
Le travail grotesque et monotone
De baigner ces hideux ouistitis (Jean Richepin)
#III
Au printemps l'étang est large et profond
J'attends le retour de la barque légère
Lentement, lentement les lentilles d'eau se rassemblent
Le saule pleureur les balaye à nouveau, les éparpille.
(Wang Wei)
#IV
Combien de jours passés
Depuis que je suis revenu
Content de mon voyage (Bashô)
#V
Au hameau de l'Est comme au village de l'Ouest,
Je demeure près d'une rivière limpide
Allant et venant d'une chaumière à l'autre
Je m'attarde ici à cause des rizières ... (Tu Fu)
#VI
Ma rizière vendue
Les grenouilles qui coassent
Encore davantage troublent mes nuits (Toshiban Hokusi)
#VII
Passez à gauche Sahib !! (Tintin)
#VIII
Quand lama fâché ... ! ( toujours Tintin 🙂 )
#IX
L'homme naît à la maison
Et meurt au désert. (Proverbe mongol)
#X
Mont vert bordant les remparts du Nord
Eau claire entourant la muraille à l'Est
C'est en ce lieu que nous nous séparerons. (Li Po)
#XI
...De Palos, de Moger, routiers et capitaines,
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines... (J.M. de Heredia)
#XII
Voir les jardins de Babylone,
Et le palais du Grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji Yama (B. Dimey)
#XIII
A Komagata
On monte en bateau
On rame en rythme
Au chant de la fauvette. ( Shôsôsha Chizoyumi)
#XIV
二日酔 も のかは花のろあいだ
Futsuka-ei monokawa hana no aru aida
Qu'importe la gueule de bois
Tant qu'il y a des fleurs (Matsuo Bashô)
#XV
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits ... (Andrée Chedid)
D'San Francisco à Valparaiso
J'enverrai mon trois mâts carré
Aux bras tribord d'arrière
et brassons bien partout carré (Trad.)
Nouvelles Hébrides ou Vanuatu
Magnolias et bois de bambous
Venant du fond de Port Vila
Monte cet air d'harmonica. (M. Tonnerre).
J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kerouan (B. Dimey)
Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L'avenir est au hasard
Veux tu que je dise
Gémir n'est pas de mise
Aux Marquises. (J. BREL)
Tout ce que les hommes ont fait de beau et de bien, ils l’ont construit avec leur rêves (B. Moitessier)
C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied
On ne frappe pas
Ceux qui vivent là
Ont jeté la clef. (M. Le Forestier)
Que mes pas me portent dans la beauté
Que mes pas me portent tout au long du jour
Que mes pas me portent à chaque retour des saisons
Pour que la beauté me revienne
(Poème Navajo)
Traitez bien la terre,elle ne vous a pas été donnée par vos parents, elle vous a été prêtée pour vos enfants. (Tashunca-Uitco - Crazy Horse)
If you ever plan to motor west,
Travel my way, take the highway that is best.
Get your kicks on route sixty-six.(66’ Road Blues)
Si tu viens ici
Saute dans un taxi
Dis au driver: Brighton Beach
Brooklyn by the sea. (M. Shuman)
- Ma Patrie elle est par le monde ;
Et, puisque la planète est ronde,
Je ne crains pas d'en voir le bout
Ma patrie est où je la plante :
Terre ou mer, elle est sous la plante
De mes pieds quand je suis debout.
(Tristan Corbière)